Thierry Marx au secours du kebab ?
Le 06/02/2013 à 09h23 - Infos Kebab
Thierry Marx, vous le connaissez forcément, c'est le chef un peu brut de décoffrage de Top Chef, adepte de la cuisine moléculaire. Il s'est récemment lancé dans une croisade pour la promotion de la Street Food à travers l'association "Street Food en Mouvement", créée par 7 spécialistes de la gastronomie. Pour eux, le message est clair : "La Street Food est une vraie alternative à la malbouffe, un puissant moteur d'intégration dans la société. La street Food, c'est l'avenir !". Le chef étoilé a pour objectif de tordre le cou aux idées reçues sur ce mode de consommation de la nourriture, tant décrié par les pouvoirs publics, et dont le kebab fait partie.
Mais avant tout, il serait intéressant de définir la Street Food. Faussement assimilée à un phénomène récent qui s'apparente aux petites échoppes que vous pouvez trouver partout dans la rue en Asie, la Street Food a fait ses premiers pas en France dès le 16ème siècle, c'est vous dire si le phénomène est ancré dans les habitudes de consommation des français. Il s'agit d' "une cuisine nomade" comme le présente Thierry Marx, et c'est un mode de cuisine qui a été remis au goût du jour avec une modification des attentes des consommateurs. En effet, avec le développement du snacking, force est de constater que de moins en moins de clients prennent le temps de manger à table, et privilégient un encas consommé sur le pouce, type panini, sandwich ou kebab.
Pour autant, la Street Food reste décriée par de nombreux spécialistes. La restauration rapide a en effet longtemps souffert d'une image très négative, avec des produits riches en graisses et peu recommandables diététiquement. Pourtant, force est de constater que la démocratisation de la Street Food va de paire avec une augmentation de la qualité de la nourriture, et avec une baisse des prix. Au Japon par exemple, cela a engendré un affaiblissement des grandes enseignes de restauration rapides internationales. Pis encore, l'association pour la défense de la Street Food estime que ce secteur d'activité, si il était reconnu à sa juste valeur, pourrait être générateur de plus de 100 000 emplois à terme.
Si les pouvoirs publics semblent vouloir mettre le "holà" sur ce mode de consommation, le phénomène semble difficile à enrayer. Preuve en est l'exemple à Paris, du Camion qui fume ou de la Cantine California, des food trucks importés des Etats-Unis, qui changent d'emplacement tous les jours, et qui vous sert de réels hamburgers américains. Pourtant, Thierry Marx tempère : "Si la rue est un espace de liberté, elle ne peut pas être le réceptacle du n'importe quoi n'importe comment. Structurer les projets de cuisine de rue, c’est lui donner de la force et de la légitimité. A New-York, le maire a mis en place un système de licence d'exploitation".
Quoi qu'il en soit, il semble bien que ce mouvement ait tendance à s'ancrer profondément dans les habitudes de consommation des français. Une aubaine pour les kebabs qui proposent depuis longtemps des produits adaptés à cette manière de se nourrir.
» Le site de l'association Street Food en mouvement : https://www.streetfoodenmouvement.fr