Spaghetti, Pizza et Kebab ne font pas bon ménage en Italie
Le 06/02/2009 à 15h23 - Infos Kebab
Le président du Conseil Italien, Silvio Berlusconi, fait encore parler de lui ces derniers jours, et s'attaque cette fois aux Kebabs, qu'il considère comme une "menace intérieure".
La chasse aux immigrés ne suffit plus, il souhaite maintenant faire disparaitre tout ce qui n'est pas d'origine italienne, nourriture comprise. C'est donc le kebab, symbole de la restauration "ethnique" qui en fait les frais...
C'est à Lucca, petite ville de Toscane, que les hostilités ont débuté la semaine dernière, avec la décision du conseil municipal d'interdire tout simplement l'ouverture de restaurants ou de magasins qui vendent exclusivement des produits d'origines étrangères, sous prétexte de "protéger la cuisine italienne de la popularité grandissante de la nourriture étrangère".
D'autres ont suivi, notamment en Lombardie, du côté de Milan, fief de la Ligue du Nord ( parti politique d'extrême droite, proche de Berlusconi ).
L'étude anglaise sur le kebab, sortie il y'a quelques jours, mettant en avant son apport ultra-calorique sert d'argument supplémentaire, prétextant une menace pour la santé publique. Mais quand on connait la politique ultra-sécuritaire et xénophobe du gouvernement italien, on s'étonne peu de ce genre de mesure visant, bizarrement, uniquement les immigrés.
On atteint les sommets du ridicule, quand le gouvernement fait appel à des scientifiques, de l'Università di Milano Biccoca, pour appuyer leur dire... :« le kebab représente une menace car, étant donné qu’il demande un effort de digestion plus long que la nourriture habituelle, il nuit à la concentration et à la qualité du travail après le repas ».
Ça laisse perplexe comme argument scientifique quand-même... un plat de spaghettis bolognaise au parmesan, ou une pizza 4 fromages, suivi d'un Tiramisu serait donc plus facile à digérer ?