Kebab frites et pizza viande kebab - Restaurant Bodrum à Paris
Le 11/09/2013 à 16h53 - Chroniques du Kebab
Kebab classé 2ème en France, et dépourvu de chronique, ce n’était pas possible, il fallait que je remédie à ça. Avec tous les commentaires positifs glanés ici ou là, ce n’était pas vraiment une corvée de m’y rendre, même si une vingtaine de kilomètres le séparait de chez moi.
J’ai jamais eu peur de faire des kilomètres pour manger un bon kebab.
Avant de tomber sur le site kebab-frites je ne m’étais jamais aperçu que j’étais un passionné de kebab, j’en essayais sans cesse de nouveaux, j’en mangeais parfois 6 fois par semaine mais je ne me posais pas de question, je me disais que j’aimais bien les kebabs et ça s’arrêtait là.
Un soir j’ai tapé kebab sur google machinalement, et je suis tombé sur le site kebab-frites et c’est en lisant les belles chroniques de passionnés que je me suis enfin aperçu que j’étais aussi un accroc au kebab.
Je ne me lasse jamais des kebabs, on peut me faire mon plat préféré, la pâtisserie dont je raffole, je ne pourrais pas en manger plusieurs fois de suite, même si j’adore ça je vais saturer très rapidement.
Avec le kebab, c’est différent, je peux en manger midi, soir, lendemain, sur lendemain…. Même si j’ai pas faim. Même si j’ai déjà mangé ! Je n’ai aucune limite avec le kebab.
C’est la petite histoire qui explique pourquoi je me retrouve dans une longue file d’attente devant le meilleur kebab de Paris si on en croit l’affiche sur la façade du minuscule petit « restaurant » Bodrum (Istanbul kebap).
C’est tout petit, une grosse broche, 2 cuistots et c’est tout, pas de chichi, de la viande du pain et des crudités, tous ce qu’il faut pour faire un bon kebab mais pour un habitant de la région parisienne comme moi qui me suis habitué aux kebabs « moderne » avec plusieurs choix de viandes, plusieurs choix de sauces, plusieurs choix de crudités, plusieurs choix de pains, choix de fromage ou non, c’est un peu déroutant.
Là où dans d’autres resto je n’ai que l’embarras du choix et il me faut un peu de réflexion pour savoir quoi choisir, ici je ne sais pas quoi prendre comme deuxième sandwich, puisque la « carte » n’en comporte qu’un : le kebab classique. Dans un premier temps je me dis que je vais en prendre 2 similaires puis je vois tout de même qu’il font une pizza avec de la viande de kebab, j’opte pour ça pourquoi pas. Le service est rapide malgré le monde, la broche est très volumineuse et paraît très appétissante.
Je m’attendais à voir des cuistots plutôt exubérants vu l’aspect présomptueux de la pancarte qui affirme qu’on est dans le meilleur kebab de Paris mais quand arrive mon tour je tombe sur deux cuistots souriant, discrets et très gentils. Salade tomate oignons sauce blanche pour mes deux sandwichs et c’est parti je repars avec.
Les kebabs sont roulés dans des feuilles de papier ce qui m’a rappelé mon adolescence, à l’époque où le papier était utilisé dans tous les kebabs et où le « grec-frites » s’emportait pour 18 francs. (Comme quoi ma passion de date pas d’hier…)
J’ouvre les deux sandwichs, d’aspect c’est plutôt réussi, la viande est bien cuite, persillée , elle brille et arbore une petite couleur rouge orangé qui montre que celle-ci a était longuement marinée avant d’être embrochée.
Curieusement la pizza est plus chargée en viande que le kebab classique, c’est d’autant plus curieux que celle-ci est déjà garnie de viande hachée, de sauce tomate et ne coûte pas 1 centime de plus que le kebab classique, c'est-à-dire 5.50€. elle demeure beaucoup plus consistante pour le même tarif mais même si c’était plutôt bon j’ai préféré le sandwich classique car l’amalgame pizza viande grec ne s’harmonise pas totalement et ne m’a pas convaincu.
Après le visuel et les photos j’attaque la dégustation, la viande est très gouteuse, tendre, bien assaisonnée (même si des années de cantine d’entreprise qui « sur sale » tous leurs plat pour leur donner plus de goût m’ont un peu faussé le palais et m’ont donné cette tendance à trouver tout pas assez salé)
la viande est pas grasse, et pourtant des lamelles entières ne sont que du gras mais comme me répétait ma mère quand j’étais plus jeune, le bon gras n’est pas gras. Et justement une bonne viande, bien persillée, a du gras, ça lui apporte du goût et un équilibre permettant d’avoir une viande pas sèche du tout et très savoureuse. Le pain est bon, les crudités sont fraiches et les oignons sont croquants, la sauce blanche est pas mauvaise mais trop discrète à mon goût, l’harissa que j’ai fait ajouter dans la pizza n’est pas assez présente aussi. Ca ne coule pas, ça ne se casse pas et on peut manger proprement. Le tout donne vraiment l’impression de cuisine saine (je sais ça parait paradoxal pour un kebab). D’ailleurs après les deux sandwichs je ne me suis pas senti lourd, j’aurais pu en attaquer même un troisième.
C’est cuisiné, goûteux, équilibré, et le classement du kebab sur le site n’est pas usurpé.
Alors Meilleur de Paris ? Je ne peux le dire, car nous n’avons pas tous le même palais et je n’ ai pas assez de point de comparaison pour savoir mais la qualité de la broche et sa préparation finement marinée, la fraicheur de ses crudités et l’ensemble très cohérent en font un des meilleurs kebabs que j’ai mangé. Et mon envie d’y retourner me conforte dans l’idée très positive que j’ai de ce kebab.
Je m’abstiendrais cependant d’y retourner pour l’instant car je compte chroniquer d’autres restaurants au rythme que je me suis fixé d’au moins 1 kebab par semaine.
Je vous dis donc à bientôt, cette semaine je vais me rendre à l’original dans le 18ème, ancien proprio du fameux délice de Clamart qui a fermé. Si sa cuisine n’a pas changé, ça peut être intéressant.
Ps : je viens de me relire vite fait et je me rend compte que je n’ai pas parlé des frites, décidément, déjà à la dégustation j’avais oublié les frites, je les ai mangé à la fin. Elle sont anecdotique, loin de la qualité du sandwich, et en plus elles ne sont pas accompagnée de sauce.